Notre présence numérique se perpétue indéfiniment, symbolisant la lutte des vivants avec le concept de mortalité.
L'exposition “NEW VOID s'inspire du thème de la « vanitas », une représentation symbolique de la mort que l'on trouve dans les natures mortes des XVIIe et XVIIIe siècles des Pays-Bas et des Flandres. À une époque contemporaine où chaque événement est documenté par la surveillance discrète des réseaux sociaux et la génération fragmentée de l'IA, le concept traditionnel de la mort a évolué.
La vanitas a longtemps été un motif significatif dans l'art occidental, avec des artistes comme Paul Cézanne et Marcel Duchamp l'incorporant dans leurs œuvres. Duchamp, en particulier, a laissé l'inscription « D’ailleurs, c’est toujours les autres qui meurent » sur sa pierre tombale.
Dans notre réalité, la mort demeure un concept quelque peu abstrait, incompris dans son essence. Même dans le domaine numérique, où les données sont immortalisées dans la blockchain et les archives digitales, il n'existe pas de compréhension universelle de la mort. Notre présence numérique persiste, symbolisant la lutte des vivants face à la mortalité.
À notre époque, nous devenons nous-mêmes le motif de vanitas, représentés par les données numériques de l'espace virtuel. Bien que l'IA ne vive pas la vie comme nous, elle nous renvoie notre propre compréhension—ou absence de compréhension—de la mort.